• Bataille d'Arras

     

     

    Le haut commandement a décidé de prononcer une vigoureuse offensive à l'est d'Arras pour dégager la ville et rejeter l'ennemi au delà du plateau de Thélus.

    L'attaque est fixée au 9 mai 1915.

    Le 9 mai, la 38eme brigade, disposée en profondeur, le 70eme en première ligne, le 41eme en soutien et réserve, se lance, à 10 heures, à l'assaut des tranchées ennemies sur l'axe La Maison-Blanche - Bailleul - Sire-Berthoud.
    Mais les vagues sont fauchées dès les premiers pas par les mitrailleuses ennemies et leur élan est arrêté. L'après-midi, à 16 heures, le 70eme, renforcé par le 1er bataillon du 41eme, renouvelle son attaque. Malgré la bravoure des officiers et des hommes, elle ne réussit pas davantage.

    Le lendemain 10 mai, le 41eme relève en première ligne le 70eme.

    A 17 heures, il attaque (le 3eme bataillon en première ligne). A peine les 9eme et 11eme compagnies sont-elles sorties qu'une grêle de balles les décime. L'attaque est aussitôt arrêtée; les deux compagnies ont perdu les trois quarts de leur effectif. Le régiment, qui n'est plus en force, tient encore le secteur jusqu'au 27 mai et va au repos aux environs de Wanquetin.

    Le 16 juin, après une période d'instruction d'un mois, le régiment reprend son secteur pour passer aussitôt à l'attaque : 2eme bataillon en première ligne, 1er bataillon en soutien, 3eme bataillon en réserve. Il est flanqué à gauche par les 47eme et 2eme R. I., et à droite par le 48eme R. I. L'objectif est la tranchée des Toucouleurs.

    A midi 14, le régiment se lance à l'assaut; les 6eme et 7eme compagnies forment la première vague, les 5eme et 8eme compagnies la deuxième, et deux compagnies du 1er bataillon garnissent la parallèle de départ. La première vague d'assaut saute dans la tranchée allemande; mais, hélas! tous les hommes et officiers devaient être tués ou faits prisonniers. La deuxième vague reste accrochée aux fils de fer, arrêtée par un violent tir de barrage de l'artillerie allemande. L'envoi de tout renfort est impossible.
    On compte 24 officiers et 460 hommes hors de combat.

    La 6eme compagnie, qui s'est presque entièrement sacrifiée, est citée à l'ordre du corps d'armée :

    La 6eme compagnie, entraînée par son capitaine et tous ses gradés, a, dans un admirable élan, enlevé une ligne de tranchée allemande et attaqué aussitôt la deuxième ligne; n'a succombé sous les contre-attaques qu'après avoir lutté plusieurs heures, perdu tous ses officiers et plus de la moitié de son effectif.

    Se sont particulièrement distingués :

    - Le 10 mai 1915: les lieutenants Desbains, Gourdon, Duhail, les sous-lieutenants Lotz, Guéritat, Brégaint, Gache, les sergents Touchais, Lecunff, Leduc, Auffray, Lorgeaix, Garapeu, Tartarin, les caporaux Raimbault, Bégault et le soldat Geffroy;
    - Le 16 juin 1915 : le commandant Clerget, les capitaines Lafaurie, Thébault, de Savignon, Marion, les lieutenants Rambour, Blineau, Fève, Bouchard, les sous-lieutenants de Bellabre, Caruet, Lemonnier, Thoraval. Framboise, Morel, Gauthier, les adjudants Leblay et Langlois, le sergent-major Huguet, les sergents Gressilon, Rousselot, Henry, les caporaux Rescourio, Duguerrois, Pétrel, les soldats Méhal et Chauvel.

    Le 5 juillet 1915, le 41eme est relevé de ce secteur, qui lui a été fatal, pour aller au repos, pendant un mois, dans la Somme.
    C'est pendant cette période qu'il quittera la 19° D. I. pour faire partie de la 131e D. I.
    Il remonte ensuite en ligne, dans la nuit du 7 au 8 août 1915, en Argonne, pour entrer dans le secteur du Four-de-Paris qu'il conservera jusqu'au 9 juin 1916.

     

     

    extrait de l'historique sommaire du 41e 

    HENRI CHARLES-LAVAUZELLE

     


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