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    Depuis le 21 février, les Allemands ont exercé sur Verdun une poussée continue que les troupes françaises ont ralentie, mais qu'elles n'ont pas définitivement enrayée. Le 41eme va être appelé à l'honneur de participer à la défense de la glorieuse cité.

    Avant d'entrer dans la bataille, le 41eme prend une quinzaine de jours de repos à Sainte-MMenehould, Passavant, Varimont et Possesse; de là, il sera embarqué en autos-camions pour être débarqué, le 24 juin 1916, à Nixeville, d'où il gagnera les casernes Bevaux et y passera la nuit.

    Le lendemain 25, départ à 13 heures, pour le Cabaret-Rouge, et, à 20 heures, pour le secteur de Fleury, entre Souville et Froideterre.

    La marche d'approche dure toute la nuit.
    A 1 heure du matin, le 27, malgré un violent bombardement, le régiment se met en position d'attaque pour prendre le village de Fleury : à 4h30, c'est l'assaut. Le 2eme bataillon est en première vague et réussit à gagner 300 à 400 mètres de terrain, mais sa progression est alors enrayée par un tir de barrage infernal. Le commandant de Boisseguin est tué. L'assaut n'a rien donné et le 41eme accuse déjà des pertes sensibles.

    Nouvelle attaque du 2eme bataillon à 14 heures, d'ailleurs sans succès. Le village de Fleury, dont les caves n'ont pas été démolies par l'artillerie, est rempli d'Allemands; il est impossible d'avancer. Le 1er bataillon renforce le 2eme; les contre-attaques allemandes viennent, à leur tour, se briser contre la résistance des 1ère et 2eme compagnies. Tout ce que l'on peut demander au 41eme, c'est de maintenir ses positions.

    C'est ce qu'il fera jusqu'au 6 juillet avec un courage stoïque, malgré la violence des bombardements, l'absence de tranchées, les conditions de ravitaillement des plus précaires.

    Au cours des combats devant Verdun se sont particulièrement distingués :
    Le commandant de Boisseguin, le capitaine adjudant-major Ganne de Beaucoudray, le lieutenant Le Rohellec, le sous-lieutenant Burban, l'adjudant Bellanger, les sergents Sireul, Le Normand, le caporal fourrier Leroy, le caporal Coué, les soldats Mahieux, Fessard, Pédrault, du Garreau, Le Guéhennec, Coudé.


    Dans la nuit du 5 au 6 juillet, après avoir subi des pertes très lourdes, le régiment est relevé de Verdun et va au repos, jusqu'au 20 juillet, à Pargny-sur-Saulx.

     

     

    extrait de l'historique sommaire du 41e 

    HENRI CHARLES-LAVAUZELLE


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    Le régiment entre ensuite dans le secteur de Flirey, qu'il tiendra du 26 juillet 1916 jusqu'à la mi-janvier 1917, relevé alors par le 239eme R. I.

    Il y subit des bombardements perpétuels de tous calibres, bouleversant à chaque instant les tranchées. C'est également la guerre de mines qui recommence. Le 1er août 1916, les Allemands font exploser simultanément cinq mines qui détruisent tous les petits postes de la 9eme compagnie. Mais c'est presque du repos après Verdun!

    Nous retrouvons le régiment le 25 janvier 1917 au camp de Bois-l'Evêque, où.il passera quinze jours à l'instruction.
    Ensuite ce sont, pendant un mois, des travaux sur les deuxièmes lignes du secteur de Beaumont, près de Flirey, et le régiment part sous Reims, le 4 avril 1917. Il s'agit de préparer l'offensive de Champagne d'avril et de construire des voies ferrées pour l'artillerie lourde. Le régiment fait connaissance avec la montagne de Reims et les villages de Ludes, Ville-en-Selve, Craon-de-Lude.

    Se sont particulièrement distingués pendant cette période :
    La 1ère compagnie du 41eme, les soldats Beuché et Badoisel.

     

     

    extrait de l'historique sommaire du 41e 

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    Depuis le 17 avril 1917, la bataille fait rage à l'est de Reims.

    Le 20 avril, le régiment est embarqué à Condé-sur-Marne et descend à Baconne. Dans la nuit, il monte en ligne au Mont-Haut, relevant un régiment de zouaves.

    A peine installé, le 22 avril 1917, à 11h15, le 3eme bataillon subit une violente contre-attaque allemande qui réussit à pénétrer dans les tranchées de la 10eme compagnie; mais, vers 18 heures, toutes nos positions sont reprises. L'affaire a été menée avec énergie et entrain. L'ennemi a laissé de nombreux morts et une trentaine de prisonniers entre nos mains. Le sous-lieutenant Serrant, qui a vigoureusement conduit une contre-attaque de la 10eme compagnie, est fait chevalier de la Légion d'honneur. Il nous faut, hélas! déplorer la mort du lieutenant-colonel Mézières, tué au moment où il se portait sur le lieu de l'action pour prendre lui-même la direction des contre-attaques. Il est remplacé par le lieutenant-colonel Lemoine.

    Pendant les jours qui suivent, le 41eme encaisse des bombardements qui lui feront beaucoup de mal, et c'est un peu épuisé dans ce secteur à trous d'obus, où le ravitaillement, quand il peut venir, n'arrive qu'une fois, la nuit, que, le 30 avril 1917, le 41eme participe à l'attaque générale du corps d'armée. C'est néanmoins avec un entrain remarquable que les 2eme et 3eme bataillons se lancent, à 12h40, à l'assaut de la cime du Mont-Haut; mais ils sont arrêtés net par les mitrailleuses ennemies que l'artillerie n'a pas détruites; le 3eme bataillon a toutefois à son actif quelques éléments de tranchée pris sur l'ennemi. Le lieutenant Bertin-Maghit, avec un détachement spécial, enlève un ouvrage allemand qu'il nettoie et où il fait plusieurs prisonniers.

    Les pertes ont été très élevées et le régiment n'est plus qu'à deux bataillons lorsqu'il est relevé, le 3 mai 1917, par le 241eme R. I., qui était en deuxième ligne.


    Se sont particulièrement distingués :
    Le colonel Mézières, le capitaine Gourdon, les lieutenant Fradin de Bellabre, Durand, Poupon, les sous-lieutenants Bez, Denisane, Bergougnoux, Serrand, de Montagny, le sergent Guillaume, le caporal fourrier Saget, le soldat Planchette; Le chef d'escadron Bouret, le chef de bataillon Dutuel, le lieutenant Cazenave, les sous-lieutenants Guène, Le Sourd, l'aspirant l'héberge, les sergents Andréani, Le Goff, Coquelin, Germain, Rebierre, les caporaux Ergelin, Bertrand.

     

     

    extrait de l'historique sommaire du 41e 

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    Après quelques jours de repos dans la Marne, le 41eme, qui a reçu des renforts du 241eme R. I. dissous, est appelé à tenir le secteur des Eparges.

    Dans ce secteur à coups de main hebdomadaires et à bombardements violents, le régiment restera jusqu'au début de septembre.
    Il prendra quelques jours de repos aux environs de Vitryle-François et sera ensuite embarqué pour Glorieux, et, de là, gagnera la citadelle de Verdun, le 29 septembre 1917.

    Se sont particulièrement distingués :

    L'adjudant Tartarin (médaille militaire), le lieutenant Le Tessier, le caporal Tiger, les soldats Derouet, Séraud, Garel et Deschamps.


    Le 13 septembre 1917, le lieutenant-colonel Lemoine, rappelé dans l'état-major, a été remplacé à la tête du régiment par le lieutenant-colonel Martinet.

     

     

    extrait de l'historique sommaire du 41e 

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    Le 30 septembre 1917, le régiment est dirigé vers la cote 344.

    Après une halte de vingt-quatre heures à la côte du Poivre, dans la nuit du 1er au 2, il relève, dans le sous-secteur de la ferme Mormont (est de la cote 344), le 71eme R. I. A sa droite, le 7eme R. I.
    tient la cote 144; à sa gauche, les coloniaux s'étendent vers Beaumont.

    Le 2 octobre, la relève à peine terminée, les Allemands, après un violent bombardement, lancent une furieuse attaque sur nos tranchées et sur celles du 7eme R. I. La tranchée de Trèves est perdue par le 7eme, mais la position du 41eme n'est pas entamée. Tous les efforts de l'ennemi se brisent devant l'héroïque résistance de nos mitrailleurs et de nos grenadiers, qui font subir des pertes considérables aux Allemands. Malgré le succès partiel que représente pour les Allemands la prise de la tranchée de Trèves, l'échec qu'ils ont subi sur le front du 41eme ne leur permet pas d'atteindre leur but : la conquête du magnifique observatoire que constitue la cote 344.

    Du 3 au 10 octobre, période de pluie et de mauvais temps, au cours de laquelle le 41eme a à subir de violents bombardements, qui le laissent constamment sous la menace d'une attaque.
    Celle-ci se produit le 10 sur le 14eme, qui a remplacé le 7eme; elle échoue.

    Le 14 octobre 1917, le 41eme est relevé et envoyé au repos dans la région de Rembercourt-aux-Pots.

    Au cours de son séjour à la cote 344, le 41eme a perdu 36 tués et 235 blessés, mais il a conservé tout le terrain confié à sa garde.


    Se sont distingués :

    Le sous-lieutenant de Langle, les sergents Bricon, Potel, Courtois, les caporaux Marty et Navarre, les soldats Dozol, Gervis, Bardet, Delahaye, Bédecarrats, Le Brun, Kérinec, Martin.

     

     

    extrait de l'historique sommaire du 41e 

    HENRI CHARLES-LAVAUZELLE

     


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